Théâtre

Vendredi 29 juin : Théâtre au Centro, salle Goya : La casa de Bernarda Alba de Lorca (texte en français).

Federico García Lorca fonde en 1931 La Barraca, troupe universitaire qui joue le répertoire classique dans les villages d’Espagne. Il écrit La Maison de Bernarda Alba en 1936, deux mois avant son exécution par les franquistes. Il a alors 38 ans. Dernier volet d’une trilogie rurale composée de Noces de sang (1933) suivi de Yerma (1935), ce drame en trois actes est joué pour la première fois en 1945 au Teatro Avenida de Buenos Aires. Si cette œuvre dramatique a été longtemps censurée par le pouvoir franquiste, c’est que García Lorca y dénonce le poids des traditions en même temps qu’il annonce le long repli d’une Espagne prisonnière de ses croyances et de ses superstitions. À travers trois générations de femmes emmurées, ce texte interroge l’essence même de la tyrannie, intime et politique.

Résumé :

À la mort de son second mari, Antonio Maria Benavides, Bernarda Alba impose à ses filles un deuil de huit ans où l’isolement complet est exigé, selon la tradition andalouse des années 30. Soucieuse des apparences et du qu’en-dira-t-on, la maîtresse de maison définit pour ses cinq filles, âgées de 20 à 39 ans, les règles d’une nouvelle société où la femme est bafouée, coupée du monde et des hommes : « Ce que je veux, c’est que le front de ma maison soit lisse, et la paix dans ma famille ». C’est cette décision impitoyable qui fera dire à Amelia, l’une des filles : « Naître femme est la pire des punitions ». Seule pourvue d’une importante dot, Angustias, fille aînée du premier mariage de Bernarda Alba, est fiancée à Pepe le Romano. Mais Adela, sa cadette, s’est rapprochée de lui depuis longtemps. Autour de ce jeune homme, obscur objet du désir, La Maison de Bernarda Alba donne à voir, sous la forme d’un huis clos, la violence d’une société verrouillée de l’intérieur que la passion fait voler en éclats.

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